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5 janvier 2009 1 05 /01 /janvier /2009 14:30

Aux premières heures de 2009 il est temps de livrer une réflexion (déjà ancienne mais bon).
Parce qu'en l'année écoulée j'ai déjà eu (déjà perdu) le plus important.
Et que j'en aurai encore bien plus pour celle qui vient.
Il suffit de le vouloir.
 

 

L'amour... C'est chaud. C'est rouge. Ça brûle. Putain l'amour c'est chouette.

On apprend à se découvrir. Se désarmer. S'alterner. C'est pas si mal. 


 
 
 

Ces petites folies, les papillons dans le ventre, le coeur qui serre. Les folies. Les passions. L'embrasement!

Et finalement me laisser seule...

Non. 

Etre avec, se sentir bien, se sentir bien juste d'être avec.


 

Le prendre dans mes bras et sentir nos deux corps s'ajuster. 


L'amour.

Est-ce rentrer le soir, mettre les assiettes et manger devant la télé?

Avoir envie d'un avenir commun?

N'est-ce pas, simplement, qu'ensemble c'est mieux que chacun de son côté?
 

 

Moi je suis une qui pourrait être deux.
Pourquoi pas. Tout arrive.
Oui mais alors ce serait une histoire follement romantique. 

Si c'est pour vivre quelque chose d'ordinaire alors ce n'est pas la peine. L'extraordinaire n'est pas si difficile. Regarde-moi. La preuve.
 
 

J'en veux et j'en prends, de l'amour. Pas de problème. Ce qui manque c'est  presque rien. Juste être capable d'en donner aussi. 


 

L'amour en fait... Un ami pour me prendre la main aux moments nécessaires. Ce n'est pas qu'une question d'hormones ou de sexe ou de quoi. C'est bien plus et surtout bien autre chose que ça.

 


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5 janvier 2009 1 05 /01 /janvier /2009 14:00

Parce qu'il est toujours bon de dresser un bilan

 
 

L'an passé à la même heure j'avais déjà eu mon premier accident de l'année. Un minibus renversé quelque part en brousse a cru pouvoir sceller mon destin (il se trompait). L'an passé à la même heure j'étais en Afrique.

En août il pleuvait sur les tipis. En septembre aussi. Le froid piquant, excitant, de la vie sauvage était à nouveau sur moi.

En octobre j'ai fêté. Tout ce qui avait été oublié depuis un an. Et puis un lundi a coupé ma vie en deux.

 

L'an passé à la même heure j'étais dans un bus. Un an s'est écoulé depuis. Ce n'est plus la même vie.  
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4 janvier 2009 7 04 /01 /janvier /2009 23:59
Ce soir au moment de me coucher je suis triste. Triste parce que je me rends compte que ça fait deux mois et demi que je n'ai pas dormi dans mon lit et que je me rappelle de moi ce matin-là. 
 
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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 21:01

“El hombre es el único animal que tropieza dos veces con la misma piedra" 


 


Un texte trouvé sur internet, à propos d'un film magnifique. J'ai eu

envie de le copier (et le traduire!) pour l'occasion. 


 

Même si c'est vrai qu'il donne mieux en espagnol...




"C'est ce que j'ai pensé la première fois que j'ai vu "Eternal Sunshine of the Spotless Mind", bien que ce soit un film d'amour, avec une fin apparemment heureuse et tout. Il ne devrait pas donner lieu à des pensées si négatives… Ou alors si.


L'amour est quelque chose d'extrêmement complexe qui ne peut se résoudre à une fin heureuse. Même si dans ce film la pointe de l'iceberg ne se montre qu'à peine, cela suffit à s'en donner une idée... Au moins par analogie.


Le film ne présente pas de linéarité chronologique, ce qui est probablement en rapport avec la manière dont, sous les effets de l'amour, on perd les notions de temps et d'espace, ainsi que d'autres sens en relation avec que nous nommons "instinct de conservation". C'est pour cela que nous souffrons puis oublions. Pour recommencer à croire et à être heureux...

Mais seulement jusqu'à ce que des circonstances nouvelles nous redonnent envie d'oublier. "
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22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 12:00

J'allège – sans l'avoir voulu, sur un coup de tête, j'ai tout égaré. Il ne m'appartient plus rien d'autre que mon corps. Un corps bizarre en plus. Il n'est pas moi mais il est à moi. Et c'est déjà pas mal.

Tout ce que je possède, ce qu'on ne pourra jamais m'enlever, c'est ça. Mon corps. Mon intégrité.

Le reste n'a pas d'importance. Il peut partir, revenir, tant que je suis là rien ne peut m'effacer.

Mais je l'avais oublié. Enfin presque.

 

Pourtant j'ai voulu, je l'ai même imaginé possible! M'anesthésier pour quelques semaines. Arrêter vraiment tout et ne reprendre l'histoire qu'une fois la machine retapée, huilée, dégrippée et reboulonnée, à nouveau aussi fraîche et jeune qu'avant. Sans le moindre effort, la moindre implication. Ah ah!

 

Pas facile, pas facile. Y'a pire. Ce n'est pas grand chose finalement. Mon père vient de mourir. Je suis en train de perdre cette amitié, cet amour. Rien ne va. Que vais-je devenir. S.O.S., S.O.S., S.O.S. Sauvez nos âmes! 

 

¤  ¤  ¤  STOP ¤  ¤ ¤ 

 

Je suis et dois être ce qu'il y a de plus important dans ma vie et personne d'autre ne me placera jamais au centre de la sienne. A part un con de prince charmant – mais chacun sait que les princes charmants n'existent que dans les rêves des princesses retenues prisonnières dans des donjons enchantés. 

Ce que je ne suis pas!

 

(merci quand même au(x) mien(s) de me libérer quelques jours pour me laisser le temps de m'en rendre compte) :-)

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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 20:00

Les jours passent, apportant avec eux invariables et mêlées, joie et tristesse. Joie d'abord, parce que je descends demain de mon donjon au 14e étage pour un palais scintillant au bord du lac.

Tristesse ensuite parce que mon chevalier de la nuit qui me remonte le moral depuis des semaines peine à placer ses pions pour gagner la bataille.

 

Les gens heureux ont probablement aussi une histoire. Ils ne prennent simplement pas la peine de la raconter.

 

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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 18:00

Aujourd'hui, révélation fracassante (encore). Des années de thérapie pour certains, à peine 3 semaines d'hôpital pour moi (j'ai toujours été rapide, mais bon). Après de multiples conversations et réflexions sur le thème du chaudronnage (mes amis qui connaissent M*, "le planificateur" comprendront), j'ai décidé de, bêtement, me rappeler qu'il est important de vivre, aussi, l'instant présent. Con hein? Et pourtant si facile à égarer dans les méandres de sa mémoire...

 

Du coup, STOP sur les plans sur la comète pour les 30 prochaines années avec tout l'éventail de scénarios possibles et imaginables, les stratégies pour répondre aux difficultés éventuelles et les angoisses prématurées y relatives parce que quand même... et si... et quoi... et bli bli et bla bla.

Je n'obtiendrai peut-être pas plus de succès qu'avant, mais éprouverai probablement moins souvent ce sentiment cuisant de l'échec-grosse-baffe-pathétique-dans-la-gueule (que je prends d'ailleurs généralement avec bonne humeur, note)... Tout ça parce que j'aurai juste voulu brûler les étapes!

 

MERCI LE CHUV DE M'APPRENDRE LA PATIENCE!

 

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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 07:00

Hier soir vers 22h est arrivée une petite grand-maman. Toute la nuit elle a appelé à l'aide, crié de douleur et vômi. Je la découvre ce matin au moment d'aller aux toilettes. C'est con, moi qui déteste tant les vieux – endémiques d'une société de soins et d'assurances, parasites qui refusent de laisser leur place aux jeunes au point de nier leur capacité à participer pleinement au monde "normal", dont les pépins à répétition font exploser le coût de la prévoyance sociale et sanitaire et les retraites ponctionnent le salaire de ceux qui se démènent pour pouvoir bosser et gagner leur croûte tout seuls. Elle m'a émue.

Toute petite au fond de sa cage blanche, elle avait ce regard perdu de ceux qui ne comprennent pas vraiment ni ce qu'il leur arrive, ni ce qui se passe autour d'eux. Probablement la même tête que moi il y a 3 semaines.

Et tout au fond de moi, ma petite flamme du berger, mini-lampe tempête dont j'avais oublié l'existence, pour la première fois depuis longtemps je crois s'est remise à s'animer. Un tout petit peu. A peine.

Mais suffisamment pour me chauffer depuis le fond de mes entrailles. Et cette fois-ci, au lieu de passer à côté tout droit du haut de mon indépendance sur béquilles toute fraîche, je me suis approchée d'elle et lui ai pris la main.

Je me suis présentée et lui ai un peu parlé.
 

Bonjour Madame. Je m'appelle C*, je suis votre voisine. Moi j'ai le genou cassé et vous?


Elle m'a posé quelques questions, s'est désolée sur mon histoire.

C'est bête mais j'ai eu l'impression furtive qu'elle était un peu plus rassurée. D'avoir quelqu'un à côté d'elle. Une sorte de présence immanente pour les prochains jours. Et que d'avoir pu pour quelques instants se détourner de ses propres malheurs lui avait fait du bien.

Et les médecins sont arrivés. Puis les infirmières. Et elle s'est remise à crier, pleurer et vômir.  
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15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 15:02
Y'a un type. Il m'énerve. Il est charmant, il est gentil, il vient me voir souvent. Normal, il travaille 2 étages au-dessus.

Toutes les infirmières me disent que s'il m'a donné son numéro de bip c'est pour que je m'en serve. Ce que j'ai fait.
Et il est revenu.

Mais pas quand je me suis fait opérer. Pourtant tout ce dont j'avais envie c'était qu'il vienne me tenir la main. Lui et personne d'autre.
Non, lui il n'est revenu que quand le pire était passé. Un peu facile. Mais quand même. Il est revenu. 

Il m'a vue épuisée, défoncée, il m'a vu pleurer. Et cette fois il m'a pris la main (bon, je lui avais demandé!) Et moi j'ai tout oublié.
Mais il est revenu. Le lendemain. Des heures.   


Mais... le week-end il travaille pas! Aucune chance donc qu'il passe me voir "comme ça après le boulot".


Je veux – je veux – je veux 
qu'il soit là.

Mais je veux pas – je veux pas – je veux pas 
qu'il me voie dans l'état pathétique dans lequel je suis aujourd'hui...

Je pense que c'est un gars bien qui est conscient de ma fragilité affective actuelle et qu'il ne veut pas profiter de la situation. En même temps, c'est déjà trop tard, je me pose trop de colles.

 

JE FAIS QUOI?

 

 

En tout cas, tout ça c'est la faute de ma voisine de chambre qui, la première fois qu'il est venu, m'a dit "Il y a quelque chose entre vous. Si, si, il y a quelque chose entre vous." On ne s'était vus que deux fois!

 

Et depuis j'en rêve la nuit. 

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10 novembre 2008 1 10 /11 /novembre /2008 23:14
Je viens de comprendre un truc. Mais quand je dis comprendre... Disons plutôt que je viens de percuter. 

Pourquoi tous les soirs et au moins 1 ou 2 fois par jour je fais des crises de larmes, de plus en plus fortes et de plus en plus agressives? 

A cause de la morphine! 

Au début ça me plaisait, 12x, puis à peine 6x, mais 6x quand même ça reste énorme! J'avais l'impression d'être une grande malade. Que j'avais besoin de faire pitié pour qu'on m'aime. 

Alors que je n'ai rien. Tout est bien fixé, réparé, blindé avec du fer de qualité +++. 

Non, je pète les plombs parce que c'est endémique de moi-même de m'apitoyer. Ridicule. 

Simplement parce que je me suis laissée aculturer par cette société de compétition, cette idéologie qui dit qu'il faut être un gagnant à tout prix. Tout faire par soi-même sinon on n'est qu'un parasite. 

Et parce que c'est l'impression que j'ai, quand je suis sur un lit d'hôpital pour une toute petite fracture de merde. C'est plutôt la fracture de mon coeur qu'il faut traiter. Et à ce stade je crains bien que l'amputation ne soit nécessaire. 

Parce que ça fait cool d'être excessif, de ne pas se laisser faire, de ne pas accepter n'importe quoi comme un mouton. 

ça vous rend malade

Plus capable d'accepter seulement la vie comme elle vient. 

Quand je me plains à une infirmière de ne pas fermer l'oeil de la nuit alors que c'est moi qui m'interdis de sombrer par peur du vide, qui continue encore et toujours au delà de mes forces, ce n'est bien qu'à moi que je dois m'en prendre. Et à ma putain de façon foireuse de fixer les objectifs de ma vie. 

Après avoir pleuré, tempêté, insulté, j'apprends ce soir qu'il est bien plus libérateur de s'excuser et de se concentrer sur son essentiel. 

Je veux de l'amour, de la tendresse... "Des rêves à n'en plus finir et l'envie furieuse d'en réaliser quelques uns"

Mais putain! Donne-les toi tes rêves. Et fais-le! A toi d'être assez forte pour ne pas tomber dans la facilité! 

Je marcherai quand je marcherai. La guitare, j'en jouerai quand j'en jouerai. Merde. Pour l'instant je ne peux pas, j'ai un genou en bouillie et un doigt qui ne plie qu'à demi. Attends déjà d'avoir la possibilité d'en avoir une sur tes genoux avant de te lamenterl  Ici bien sûr à l'hosto je n'ai qu'un lit, et encore il n'est pas suffisamment  à moi pour qu'on ne soit pas toujours en train de le remettre en question! T'as voulu rouler de nuit, sous la pluie, tu savais que tu pouvais mourir. 

Et ton inconscience te donne des heures et des semaines pour faire "ce que tu n'as jamais le temps de faire". Passer du temps avec toi-même, avec tes amis, à bricoler ta vie. C'est le paradis!

Ces plaisirs-là coûtent de la souffrance et de la sueur. J'ai pleuré des rivières, mais j'ai toujours mon coeur et j'ai toujours ma force, et ça, rien ne pourra jamais me l'enlever. 

Même des doses de drogues pour cheval. 

Bien sûr, je passe des moments un peu durs ces temps. J'apprends aussi l'humilité. Par l'humiliation souvent, c'est vrai, mais ça m'apprend à être plus combative, savoir ce que je veux et ne plus le lâcher.  

Faire des demandes, faire des paris. Risquer de m'en prendre plein la gueule. Et de gagner aussi bien plus qu'on ne l'aurait pu imaginer. 

Mettre ma vie en danger, mettre ma santé en danger. C'est rigolo. On se sent vivre! Mais 'faut pas déconner. 

Je veux être follement aimée. Et je le mérite. Parce que je suis quelqu'un de follement aimable. On m'a fait assez de compliments dans le passé et je devrais aussi savoir ce que je vaux. Aujourd'hui j'ai merdé en beauté avec R***. Il m'a dit que je n'étais pas la fille qu'il connaît. Le plus beau compliment qu'il m'ait fait. 
Preuve en est aussi que je ne suis pas la victime hystérique et nombriliste que je me complais à être. 

Je dois juste apprendre à accepter que j'ai besoin d'aide pour certaines choses et que c'est normal. Que c'est normal aussi qu'on me les accorde, non parce que j'ai manigancé pour, mais simplement parce que je le mérite. J'ai voulu qu'on me prenne dans ses bras et on l'a fait. Longuement. J'ai voulu qu'on me tienne la main et on l'a fait. Tendrement. Et je n'ai pas eu à me vendre pour ça. 

J'ai eu assez de preuves d'amour pour croire que je compte un peu pour certains. Que ce n'est pas que de la façade. Mais que pour cela il faut le temps. Parce que les choses se construisent. Et qu'elles ne se construisent pas en un jour. 

Il faut s'accrocher, donner et réellement accorder de la valeur à ce qu'on veut qu'il marche. 


Aujourd'hui j'ai ouvert mon coeur à une personne que j'aime depuis 10 ans, je l'ai fait parce que j'ai cru la perdre et peu importe ce qu'il arrive désormais. Au moins j'ai pu lui dire ce que je ressentais et je n'aurai plus ce sentiment d'inachevé qui me tiraillait les entrailles quand je me forçais à ne voir en lui qu'un objet. 

J'ai pu prendre un ami dans mes bras et lui dire qu'il était important pour moi. 

ça m'a fait du bien et je crois que je n'étais pas seule. Avec un bilan pareil, de quoi se plaindre - même si on ne sait pas quand on disputera la prochaine course de pédalo ou qu'on jouera à nouveau "A Night Like This".

 
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