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10 novembre 2008 1 10 /11 /novembre /2008 21:34


Appeler un bon copain avec lequel vous n'avez plus de relation depuis quelques années. Vous mettre d'accord sur le fait de vour rencontrer très vite pour rattraper le temps perdu.


Vos agendas débordent, vous ne pouvez bien sûr coucher tout de suite une date mais prenez rendez-vous pour le faire.

Le lendemain, vous vous faites émietter par une voiture et attendez une semaine pour le prévenir pour voir s'il sera si impatient qu'il vous apellera lui avant.


Hello! Je suis un peu embêtée pour notre rv de cette semaine car je suis au CHUV depuis 1 semaine avec un genou cassé... C'est nul, je me réjouissais... Ne sois pas embêtée, c'est loin d'être important... Par contre ta santé l'est plus. Je t'appelle demain, si ça ne te gêne pas. Bonne nuit.


Le pire c'est qu'il vous rappelle VRAIMENT le lendemain et vous propose – en plus - de venir vous voir à l'hôpital (du jamais vu! mais qui est ce mystérieux inconnu à marier dans la seconde!)

Euh... en fait cette semaine non plus, il n'a pas trop le temps mais peut-être ce soir... Et là malentendu.

Vous avez compris qu'il passerait ce soir.

En réalité c'est plutôt non mais il vous redit si quelque chose se détend dans son emploi du temps.

 

Du coup vous le prenez pour le dernier des goujats de ne s'être pas pointé.

Dimanche soir (une semaine plus tard, vous lui avez laissé plus que le temps de se manifester!), vous réagissez.

Nouvel échange de sms.

Pathétique.  

Vous n'en décrochez pas de la journée. Vous ne comprenez pas. Alors que vous avez passé 1h, hagarde, vous retenant de sombrer à réécrire 100 fois le même sms pour être sûre qu'il traduise l'entièreté de votre pensée, le tout avec des mots lisibles (inconvénient de la morphine, qui a tendance à mélanger les idées dans la tête et les lettres sous les doigts). La violence de ses propos envers vous.

La fureur, la tristesse, la frustration qui vous arrache les tripes. Vous recopiez obsessivement sur votre ordinateur vos échanges de sms depuis 10 jours pour voir où vous avez manqué le coche.

Les lisez et les relisez dans tous les sens.

Quel gros connard.

Les lisez et les relisez, au bord de l'hystérie. 

Et finissez par vous rendre compte de la gravité du délire qui est le vôtre.

Des méfaits conjoints de la drogue, du manque de sommeil et d'un vide affectif sidéral. Il ne vous reste plus qu'une chose à faire. Implorer des excuses pour vous être montrée sous ce jour-là.

Et, contre toute attente, R*** décroche. Vous écoute brailler, hoqueter, déblatérer vos conneries. Ne semble pas effrayé, même après une déclaration à laquelle même vous n'étiez pas préparée. Demande que vous lui donniez des nouvelles dans la semaine.

Et le pire c'est qu'ensuite vous vous sentez en paix, libérée. Il a un don ce mec.  

Merde. 

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