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22 février 2009 7 22 /02 /février /2009 08:00
On m'a traitée un jour d'activiste. Et la personne qui l'a fait me disait que c'était probablement son plus grand défaut.
L'activisme, c'est cette frénésie qui vous arrache à votre lit le matin avec ce besoin irrépressible de faire. Faire des choses, n'importe quoi, mais faire. Sans pouvoir s'arrêter. Jusqu'à l'épuisement. Et continuer quand même. 
Parce que la vie est courte. Et qu'il faut en profiter. Aujourd'hui, maintenant, tout de suite! Parce qu'on ne sait jamais quand ça va s'arrêter. 
Et alors je m'embarque dans 15'000 nouveaux projets, qui souvent ne dépassent pas le stade de l'inscription au bas d'une liste mentale de "choses à faire aujourd'hui" et me laissent un arrière-goût amer au parfum d'inachevé. 
Dans la vie il est bon parfois, je crois, de simplement s'arrêter. Arrêter de se dire "aujourd'hui je fais ça"... "et puis ça".... "et puis ça". Parce qu'au final on ne le fait jamais. On fait d'autres choses. Et la frustration qui s'ensuit, ce sentiment de "je ne suis même pas capable de faire ce que j'ai prévu", "je n'ai jamais le temps pour rien", n'est pas une pensée qui nous tire vers l'avant. Au contraire, elle nous empêche d'apprécier ce qu'on a et ce qu'on vit vraiment, dans l'immédiateté brute de l'instant.

A quelques heures de reprendre le travail, de rejoindre "la vraie vie avec un rythme normal", je me lève avec ce sentiment d'urgence et d'écrasement tout à la fois face à la quantité de ce que j'ai prévu de faire avant. Récupérer la lessive, passer l'aspirateur, cuire des biscuits pour mes voisins qui ont gardé le chat au long de ces quatre mois. Préparer mes affaires pour demain. Rappeler la copine que je vois peut-être. Faire ma déclaration d'impôts. 
Le fait de n'habiter qu'à temps partiel chez moi y est probablement aussi pour quelque chose. Comme deux vies dans lesquelles je ne peux me concevoir autrement que comme "ah tiens je vais en profiter pour...". Et à chaque fois j'ai l'impression que j'ai passé ma journée à ranger des affaires et en préparer d'autres en vue du prochain transfert. Epuisant.

Ah! La félicité de ne traverser la vie qu'avec sa brosse à dents et une culotte propre dans le sac à main!
Je n'avais même pas de culotte propre, et même pas de bouquin, quand je suis arrivée à l'hôpital. Et pourtant, j'ai passé le cap. Et je ne m'en tire pas si mal. La vie trouve toujours le moyen.

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21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 14:00
Ce n'est pas la première fois que je me sens inspirée par une expérience de marché je crois... Ce matin j'avais des courses à faire; direction le centre-ville. 
J'avais oublié cette ambiance extravagante et familière – les musiciens de rue, la foule qui se presse, les étalages de fruits et légumes. L'horloge de la Palud et son cortège de petits bonshommes quand l'heure tourne; les touristes qui s'attardent; les rencontres imprévues; l'envie de simplement laisser ses pas vous mener au hasard... 
Mais reprendre le bus. Se faire à dîner et profiter d'un bon bain avant de préparer l'arrivée des invités ce soir. 
Ah! L'ambiance du samedi matin! Quand le week-end à ses prémisses s'ouvre sur un univers de possibles avant de reprendre l'aliénation du boulot le lundi matin!
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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 23:50
Normalement c'était prévu pour le 1er mars. Enfin, plutôt le 3, le 1er étant un dimanche et le 2 jour de contrôle chez le médecin - qui devait lever l'arrêt de travail courant depuis octobre. 
Mais non, ce sera pour le 23, vu que j'ai trouvé un boulot avant. Mon retour officiel au travail, donc. Oh pas de quoi s'affoler! Six semaines de secrétariat. Mais de quoi regagner un droit au chômage et reprendre un rythme qui ait un peu de sens, et surtout la fierté de faire à nouveau partie de la normalité après des mois de stand-by. L'accès à l'indépendance passe par là.
Mais mince! Me lever à nouveau à la nuit, rentrer après le jour... Caser un peu de physio entre deux heures de sommeil: Après quatre mois, ça va faire comme un changement! 

Alors pour fêter ça je suis allée ce soir manger avec un ami. Sauf que je ne m'attendais pas à trouver la ville noyée sous la neige au sortir du train à 23h et des poussières! ¿'connaissent pas le sel dans cette capitale? Un kilomètre jusqu'à ma maison. Quand ça glisse, c'est long. Après deux grandes ballades à Nyon pour que L* puisse fumer sa drogue de rigueur, le genou qui coince, qui croche, qui bloque, pas drôle. 
Saloperie de voirie. Saloperies de béquilles. 
Mais c'est quoi cette connerie de temps? Car bien sûr c'est l'année où il neigerait sans discontinuer qu'il fallait que je m'aplaventre sur cette voiture!!! 
(ajoutez pour l'anecdote que j'avais très envie de faire pipi...)

Ah vraiment celle-là on peut dire qu'elle a le chic pour se fourrer dans des galères!

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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 18:00

On me l'aurait offert pour Noël que j'aurais crié au scandale. Mais non, c'est moi toute seule avec mon propre argent qui me le suis payé comme une grande: mon calendrier 2009!

Et comme je ne manque ni de sens esthétique, ni d'humour, j'ai opté pour - de quoi me rappeler chaque jour la raison ontologique de l'existence humaine - le vélo! 

Eh oui, car non contente de vouloir (devoir) trouver du boulot vite dès le mois de mars, je caresse l'espoir secret et un peu futile de pédaler à nouveau au printemps... A défaut, en juillet je pourrai ramer – oui certes, mais en pédalo et au bord du Léman!  
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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 22:00

J'apprends ce soir que mon frère a déplacé tout son programme pendant cette première semaine d'hôpital... et c'est vrai qu'il est venu souvent me voir, m'apportant chaque jour une nouvelle petite pâtisserie pour me remonter le moral – aussi bas que le taux de glucose dans mon sang à cette époque il faut le dire (si on se rappelle, c'était l'époque où je ne mangeais pas, faute de trouver appétit et bonheur dans le programme des menus du CHUV...)

 

Considérant ces derniers mois écoulés, je me dis que c'est vrai, de l'eau a coulé sous les ponts. Et pourtant ce genou continue d'occuper autant d'espace. Enfin, peut-être pas, c'est vrai que je suis chaque semaine plus libre de mes mouvements. Mais les semaines sont toujours aussi longues et l'évolution pas des plus rapides.

 

Mais qu'importe. Depuis trois jours, je marche. Pas très bien, pas très loin. Mais je peux me tenir sur mes deux pieds et faire comme si j'avançais.

 

Quand je vais en ville, que je prends le bus, qu'il y a du monde, je marche à nouveau à cloche-pied et je mérite alors ma place assise. C'est là que je mesure le chemin parcouru. C'est dingue comme on s'habitue vite. Et qu'on oublie, encore plus vite.

 

Ce genou me causera encore bien des soucis avant destination. Cicatrice indélébile, vingt centimètres à vif sur ma jambe droite. Pour me rappeler des [belles? ???] choses. Parce que, quand même, parfois il faut.  
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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 23:00

Des nouvelles de mon corps, donc. Il y a quelques mois, cyborgisation de cette petite enveloppe fragile que je croyais de fer et qui s'est révélée moins incassable que prévu à l'usage. Presque dix centimètres de fer dans le genou et quelques vis pour tenir le tout, treize semaines plus tard aujourd'hui et aujourd'hui... je marche. Enfin, théoriquement, je marche. Car dans la réalité j'en suis bien incapable - pas de force, pas d'équilibre, un cruel défaut d'huile dans les rouages... Mais le moteur est solide et la mécanique le sera aussi, s'il plaît à Dieu.

Je n'en suis pas moins un warrior. Parce qu'il en faut aussi pour dépasser. Dépasser la douleur, dépasser l'échec, dépasser la frustration jour après jour de ce à quoi il faut renoncer faute de... Mais de toutes - oui de toutes - la chose la plus difficile est le deuil. Le lâcher-prise, le laisser-tomber. Boro baba.

Aller de l'avant quand même.

Interdire au découragement de prendre le dessus.

 

Tant d'efforts et si peu de résultats, je m'en fous, je suis un warrior. Je me bats chaque jour - je ne gagne pas toujours mais je me bats. Contre moi. Je me fais mal et j'aime ça. Parce que le combat fatigue et c'est quand le corps crie  qu'il progresse.

Dans trois mois je danse. Au bord de la nuit je m'élonge, je me tords, je danse. Pas besoin de deux jambes pour ça même si c'est mieux. Equilibre, force, souplesse.

Et oui, ce corps je l'aime! Je l'aime parce qu'il est beau, parce qu'il fait des efforts, parce qu'il me donne ce que je lui demande. A force. Fibre après fibre les muscles se délient, se déroulent...

Et avec ce corps de béton, une volonté d'acier. Aussi dure que la barre de métal dans ma jambe. La seule chose – vingt centimètres de cicatrice inexpugnable aux limites de ma chair.  
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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 23:00
Je me dis.... "Je me dis" mais en même temps peut-être que je m'affole pour rien! 

Je me dis que c'est le bordel et tout. Mais en fait, tout cela ne serait-il pas plutôt un problème de gestion des priorités? 

Depuis quelques jours j'ai l'impression plus que jamais que je suis à côté de mes pompes, que je ne sais pas ce que je veux et qu'au milieu de tout ça j'en arrive encore à perdre le fil... En réalité, n'est-ce pas plutôt qu'avec l'évolution de mon indépendance qui s'en vient au pas de course, je me rends chèvre en m'illusionnant à nouveau cabri? 

Oh! 

Oh! et oui ô combien M* a raison de me susurrer au coin de l'oreille, en cette heure glauque qui voit le soir sombrer dans la nuit la plus noire!
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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 20:00

Est-ce que les journées où l'on est trop fatiguée ou trop à côté de la plaque pour y comprendre quoi que ce soit ont le droit de compter pour beurre? (si toi aussi tu es trop fatigué ou à côté de la plaque, va tout de suite faire une sieste au lieu de lire ces bêtises!!!!) 

 

 

Il y a des jours comme ça, un peu plus ces derniers temps, où l'on voudrait.... simplement tout faire autrement. C'est juste qu'on n'en est pas capable. Il y a des choses qui nous dépassent.

 

Parce qu'il est une autre grande loi de l'univers, celle qui dit que tout doit toujours arriver en même temps. C'est un peu comme un meuble IKEA. T'as tout en main, mais il te manque le mode d'emploi. Ou alors juste, tu ne le comprends pas.

 

Et quand tout arrive en même temps, on regrette toujours de ne pas s'être un minimum préparé... avant. Alors c'est bien dans ces moments "d'avant", de creux, qu'il vaut la peine de faire un peu de rangement.

 

Et ces jours j'ai la rage du tri. Ca ne s'explique pas, c'est comme ça. Alors que ça fait des mois que je me démène de longues plages de journées pour garder à peu près le fil et ne pas me laisser submerger (pas facile, quand on n'a pas de mains, de garder les choses à la fois accessibles et dans un semblant d'ordre...)

 

J'ai toujours aimé trier. L'impression que ça fait quand on se dit "tout ça de moins à faire". L'impression de regagner un semblant de contrôle. C'est bête et ça peut paraître un peu obsessionnel mais psychologies.com le dit bien. Ranger un bon coup, se débarasser de ce qui est devenu superflu, c'est comme un bon coup d'air frais dans sa vie.

 

Et comme en ce moment c'est plutôt n'importe quoi, un peu de rangement ne peut que m'aider à y voir plus clair. Ou au pire – puisque je m'affirme prête à mourir demain – à éviter à ceux qui se trouveraient en charge de débarasser mes affaires à ce moment, de longues heures de labeur fastidieux.

 

Et la bonne nouvelle, c'est qu'il n'y a pas que moi. C'est peut-être un élan général en fait! Ma mère chez qui j'habite depuis ma sortie de l'hôpital, accueille dès demain 2 amies pour une dizaine de jours à la maison; du coup, elle prépare leur chambre, un peu chaque jour, depuis presque 2 semaines. Et vas-y que je jette ça, et vas-y que je déplace ça......... Une bonne séance d'épuration!

 

Et puis mon autre coloc' N* qui a fait un grand coup de ménage dans sa garde-robe hier soir... Tout cela fait que je me sens un peu en reste.

 

Mais de toute façon je m'en fous! Moi, je trie... ma vie! Parce qu'il y a toujours des choses qu'on remet à plus tard.... typiquement: les bouquins. Empruntés, achetés ou reçus pour Noël, j'ai toujours des milliers de lectures en cours et des milliards de "presque" en cours.... depuis des années..... et peut-être jusqu'à ma mort, qui sait? (surtout si elle survient demain) :-)

 

Alors je lis. Un peu chaque jour. Et ça avance! Pas vite mais bon. Et puis c'est vrai que pendant les études, j'avais trop à lire pour les cours pour avoir envie de m'amuser avec des frivolités..... Et puis ensuite, le travail... puis l'Afrique......... Et puis quand même, à l'hôpital non plus c'était pas trop facile............................ de s'y mettre! :-)

 

Mais bon, là je lis. Un peu. De temps en temps. Au réveil quand j'arrive pas à me lever. Tous les matins pendant deux heures quoi.

 

Pis sinon, j'écoute aussi, mais ça on le savait déjà. Depuis 3 mois je trie mes chansons. Et c'est vrai que je commence à pas mal maîtriser mon répertoire! (I-tunes me dit "2098 morceaux" – et ça c'est encore que les morceaux virtuels, donc ceux piqués, refourgués ou téléchargés sur l'ordi de copains... une galaxie de sons à découvrir! ) Mais il y a toujours des écueils partout, dans ce genre de quête autant que dans n'importe laquelle. Le premier, internet. Parce que quand on cherche des adresses pour "la chanson d'humeur", quand on lit des blogs de gens, quand on suit des liens..... bin on se retrouve des heures sur youtube avec 14'000 nouveaux groupes "à creuser". Et puis il y a aussi la pile de CD qui traîne dans un coin de ma bibliothèque.... celle qui s'est construite, étage par étage, au fil des Noëls, gravages sauvages et autres compositions perso de mon entourage... Mais là j'ai déjà pas mal bossé. ça m'a pris un après-midi, mais je crois que j'arrive gentiment au bout de la pile des "CD sans nom" - passés par G* et représentant éclectiquement les meilleurs comme les pires éléments de son environnement musical. Maintenant, tout cela est sur mon ordi et les traces physiques de leur existence quelque part au paradis des poubelles... Et la bonne nouvelle, c'est que la plupart des morceaux y étaient déjà, sur mon ordi. Pour les autres, il ne reste plus qu'à écouter. Ils sont quelque part, au milieu d'une somme de 2098 morceaux, tout cela représentant 6,4 jours ininterrompus. Ohof! J'ai bien ça à disposition! :-)  
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23 janvier 2009 5 23 /01 /janvier /2009 00:00
Ce message, auquel je pense depuis plusieurs jours, devait s'appeler à l'origine "je suis un warrior". Mais en cette heure sourde où le monde est endormi à lui-même, il semble décidément que je doive être plus lucide que je ne le voudrais...


Parce que mourir finalement c'est quoi. C'est facile. On n'a presque rien à faire, juste se laisser aller. Vivre est plus compliqué, alors pourquoi s'en faire? 
Et c'est peut-être ça qui est difficile. Se laisser aller, accepter de lâcher le contrôle...... Lâcher du lest à la limite on peut, mais lâcher tout court, c'est dur. 

Ð  Ð  Ð 


Si je meurs demain, que dira-t-on de moi? Ah! Mais... on s'en fout! On ne dira que du bien de toute façon. On ne dit pas du mal des gens morts. Sans surprise donc. Pourtant il n'y a pas que du bien, c'est vrai.
Mais si je mourrais demain, je sais ce que je voudrais que les gens disent. Que j'ai fait ma vie comme je le devais - comme je l'ai voulue. Que je ne me suis pas contentée de la facilité. Avec force, courage et sensibilité – et surtout à ma façon. Que je savais ce que je voulais atteindre et que je m'en donnais les moyens.
J'ai voulu faire de ma vie quelque chose de beau, d'esthétique et de pur à la fois. Dans la simplicité de ce qui n'est pas superficiel. Simplement autre chose que l'évidence - mais ce qui s'impose à moi parce que c'était ma voie. 

Ð  Ð  Ð 


Si je devais mourir demain... Putain de merde! Je ne suis pas encore prête!!! J'ai trop de choses encore à faire avant! Vivre chaque seconde comme si c'était la dernière par exemple! Ne pas attendre de pouvoir courir pour danser, arrêter de traîner du poids mort derrière moi, mettre en accord mes actes et mes idéaux! 
J'veux ranger, j'veux trier avant. Promis, la prochaine fois que tu m'aides à déménager j'aurai moins de bordel qu'en septembre! 

Ð  Ð  Ð 


Je ne suis pas encore morte mais n'empêche. Je suis déjà morte assez souvent à moi-même pour ne plus vraiment avoir peur. Je suis bien entraînée. Jour après jour, minute après minute, des milliers de petites déchirures, brutales, anodines. Du coup maintenant je suis experte – à force. Je ne crois pas que c'est être insensible. Pas réellement, au contraire. Plutôt l'être trop. Et ces jours-là, être un guerrier ça aide. Des milliers de fois, jour après jour, minute après minute.

Ð  Ð  Ð


Quand même, cette c** jambe cassée, bizarrement ça remue des gens. Parfois. Ça les confronte à leur propre finitude, leur fragilité en tant qu'être vivant, l'aléatoire de leur destinée peut-être. Et l'insupportable sentiment d'impuissance qui va avec. Cette même impuissance qui m'empêche de dormir la nuit parce que je pense à mon chevalier; et que j'ai beau aller au bout de moi, dépasser la douleur et la honte et serrer les dents comme le bon petit soldat que je suis, ce n'est simplement pas mon combat. Simplement. Ça ne m'empêche pas de ne pas en dormir la nuit pour autant. 
Et pourtant je suis un warrior. 

Ð  Ð  Ð
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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 19:00

Depuis quelques semaines, attendre le bus est une de mes occupations récurrentes les plus tenaces... Et c'est vrai que c'est une activité en soi. Déjà, parce qu'on ne sait jamais vraiment quand il arrive (un arrêt sur cinq étant mentionné sur l'horaire, on attend à vue...) Mais surtout, parce que peu importe à quelle heure il arrive, on l'attend toujours des heures.

 

Alors on s'occupe.

 

D'abord, on écoute. Des vieilles, des nouvelles, des vieilles qu'on n'avait jamais écoutées ou des nouvelles qu'on se promet aussitôt de ne plus jamais écouter, des chansons quoi. Des suites de chansons plutôt, comme des colliers qu'on se passe au cou pour quelques jours, le temps de se persuader qu'on les a un peu cernés, un peu compris, suffisamment absorbés pour que l'excitation du début puisse faire place au plaisir des retrouvailles.

 

Et les semaines se colorent ainsi, l'une après l'autre, en fonction des ambiances qui traversent mes oreilles...

 

Ensuite, et parce que c'est bien souvent sur le chemin du retour que je me retrouve à poireauter des heures à l'arrêt pour avoir trop discuté avec mon physio, eh bien... Je continue l'entraînement. Parce que je suis lancée. Parce qu'il faut bien s'occuper. Parce que je n'ai aucune estime de moi et que je me fous de ce que les "gens" vont bien penser. Parce que je suis pressée et que je veux marcher vite.

 

Et c'est comme ça que la musique m'accompagne et me soutient, des heures durant. Et en ce moment, plein d'amis m'accompagnent et me soutiennent sans le savoir. Simplement parce qu'ils ont continué à enregistrer et oublié mon numéro...  Alors je les appelle pour leur dire que je les ai entendus et que je me réjouis de les voir. Mais que pour l'instant j'attends le bus.   
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