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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 09:00

Je vais mieux.

 

Aucun doute.

 

Preuve en est que je n'alimente plus ce blog de manière aussi frénétiquenfiévrée qu'auparavant. Ecrire – des textes, des chansons, des poèmes – a toujours été un moyen d'expulser de moi. Ce qui me hante, ce qui me ronge, ce qui me triture de l'intérieur. Et ça l'épuise. 

 

La tristesse est une émotion liée au sentiment de perte. La culpabilité à la notion de bien et de mal. La peur à un danger imminent. Un peu coupable de ne pas vouloir tout partager. Un peu triste de sentir se perdre s'effilocher mon anima créatrice. Je vis ma vie au jour le jour, minute après minute. Je fais ce qui me fait du bien. Pensée, émotion, action. On ne peut pas réfléchir quand on court.

 

C'est pour ça que j'ai voulu coucher allonger mes pensées et mes sensations. Les laisser me brûler pour qu'elles puissent s'en aller.

 

Mais on ne peut pas courir tout le temps. Le danger d'un futur incertain, la pression d'un présent toujours plus proche s'éloignent de moi à chaque respiration.

 

Des réponses non. Il n'y en a pas. Jamais. Parce que ça sonne trop définitif et que le définitif fait peur. Simplement la conscience de n'être (presque!) plus dans la survie. Dans la vie. Bientôt. Tout proche. Et ça ne fait même pas peur.  
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22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 09:00

Grâce à une excellente éducation protestante, j'ai toujours su que ce ne sont pas les choses qui rendent les gens heureux mais ce que les gens décident d'en faire.

Cela m'est revenu de plein fouet dans les dents à l'hôpital. Le gaspillage – matériel et humain. Tout passe à la poubelle, l'être n'existe plus. La vie se transforme en succession d'actes médicaux aussitôt remisés dans des sanibox stériles. Tout ce qui fait la vie, tout ce qui dépasse, est évacué sans état d'âme. Alors que c'est justement l'âme qui est dans tous ses états...

Devant cette absence, ce déni, ce refus de l'humanité, j'ai voulu plus que jamais m'affirmer comme une personne. Comme vivante. Là, tout de suite!

Et j'ai eu ce que je voulais. Beaucoup de larmes et quelques bons fous rires. Des effleurements de main, des frôlements de coeur. Toute la ruguosité de l'humain qui s'attache et se détache, se rapproche et s'évite, se frotte et se blesse, s'enlace et s'agrippe, se lâche et se rattrape. 

Aujourd'hui, isolée plus que jamais mais reliée au monde par la magie internet, j'échappe aux limbes et m'ancre. De plus en plus. Retour.

Ni enfer ni paradis, je suis bientôt sur terre et n'en déplaise à A*, M*, T* et tous les autres qui ne croient pas en moi, de la force putain... vous allez voir! 

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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 22:00

A quelques heures de quitter ma tour dorée, j'essaie de faire un petit point de situation. Trois semaines hors du temps. Souvent dans le brouillard. Avec quelques notes d'espoir, pas mal de progressions. Des messages d'espoir et un peu de couleur. 

Ce soir j'ai passé un super moment avec quelqu'un de qualité, que jamais je pense je n'aurais eu l'occasion de (re-) connaître autrement. Je me sens chaque jour plus moi-même - qui était cette moi-même? Aurai-je envie de redevenir, en tous points, celle que j'étais avant une fois l'aventure terminée?

 

Trois semaines riches de tout ce que cette expérience pourra m'apporter.
Trop riche peut-être par certains aspects. Je ne sais ce soir si je me sens trop vide ou trop pleine. 
 

 


Ce dernier soir, certes il est revenu. Et il est reparti. Comme il était arrivé. Une apparition.


C'est aussi ce qui fait le sel de la vie.  
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17 novembre 2008 1 17 /11 /novembre /2008 23:00

Après un week-end d'un romantisme fou ("il vient lundi! il vient lundi!"), impression que le soufflé retombe quelque peu brutalement avec le retour des travailleurs au boulot.

Pourtant, journée pleine de bonne nouvelles: discussion avec le médecin aboutissant sur la réduction de ces médicaments qui m'arrachent la tête et me mettent le coeur sans dessus dessous; mon indépendance en béquilles proclamée par le physio, avec félicitations du jury qui plus est.

Mais aussi une sorte d'entropie mortifère latente.


Engueulades par SMS et craquages nerveux en cascade, mers de larmes et torrents de boue qui me laissent épuisée en fin de journée pour mon "rendez-vous galant".


Je comprends de moins en moins ce type. Rien n'avance, l'ambiguïté est de plus en plus totale. Pourtant, il a promis de revenir demain ("le mec qui revenait demain?" on dirait un mauvais James Bond...)


Fin de soirée en apothéose, ne me suis jamais sentie aussi vide et froide. Je sais pourtant que tout cela ne vient que de l'intérieur de moi.

Longue discussion avec S* sur internet (les pigeons voyageurs modernes) qui m'aide à éclaircir 2-3 choses.

Dont une qui est sûre. Ni enfer ni paradis, échappée des limbes – pour quelques heures peut-être? – me voici de plus en plus proche de la terre ferme. Ça me fait peur. Sortir du coton, aussi rêche soit-il, n'est pas si facile et j'ai peur de me casser la gueule.

 

Mais comme on dit: "ce n'est pas la chute qui compte, mais l'atterrissage"". Je n'en suis pas encore là.

Et je m'endors en me réjouissant d'une séance bisounours prévue pour le lendemain. Tant qu'on peut se réjouir d'un lendemain c'est qu'on n'est pas au fond. De loin pas.  
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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 12:46

Il y a un petit mois (seulement?), à l'occasion d'un badinage avec un ami sur nos objectifs professionnels, j'avais évoqué "épouser un riche".

"Et tu en ferais quoi?" s'interrogeait N*

"Je le maltraiterais – et il aimerait ça."

  

Voilà qui peut laisser songeur sur la profondeur et la noirceur de ma psyché mais la question n'est pas là. Comme beaucoup de filles je pense, même en nos époques modernes, s'est posée ou se posera un jour la question de travailler ou non. Dans notre monde de compétition laborieuse, c'est vrai qu'en plus s'ajoute le spectre du chômage ou du job insatisfaisamment alimentaire... D'où le clin d'oeil sur le riche...

Mais derrière cette phrase dite un peu en blaguant, le désir je crois plutôt sincère de tomber sur un prince. 

Ce bon vieux cliché du prince charmant, toujours en vigueur et dont l'illusoirité est sérieusement remise en question par le cas de copines qui l'ont trouvé, elles, leur prince (et même des copains qui ont trouvé leur princesse!) 

Au 14e étage de ma tour de béton, j'ai parfois d'être la princesse aux cheveux d'or du conte. Enfermée, mise à l'écart du monde. Qu'elle cherche et qui la cherche sans fin. 

Dans ma solitude et à ma grande surprise, je me retrouve entourée d'amis sincères et généreux, qui me donnent l'impression d'être quelqu'un d'exceptionnel. Peut-être bien une princesse. Parfois.

Des personness – pas forcément celles que j'aurais crues – qui m'entourent et me bercent, me transmettent leur joie et leur chaleur. Et bien au chaud dans mes draps de princesse de tour d'ivoire, le soir je m'endors enouattée dans un tourbillon d'amour et de tendresse. 

 

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