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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 16:00

Il pleut sur la ville comme il pleure dans mon coeur. 

 

Bon.   

C'est bien parti mais c'est raté.

Pas la bonne saison.

Reprenons.


     ¤     ¤     ¤ 
        
    
    

Il neige sur la ville et congèle mon coeur. 

 

C'est mieux.

C'est faux mais c'est mieux.

Parce qu'il ne gèle pas dans mon coeur. Et que de toute façon ce n'est pas là que ça se passe.

C'est dans l'estomac.

Le ventre, les tripes.

Les tuyaux tortueux et les torts partagés (les tortures âgées?)

Tout cela travaille. Et quand ça travaille, ça chauffe.

Ça ne peut donc être gelé.

 

Par contre – et c'est là que ça peut devenir intéressant – c'est que si c'est dans les tord-boyaux que ça se passe et dans le coeur que ça congèle, alors la chaleur du dessous finira automatiquement par faire fondre l'au-dessus. C'est logique: c'est mathématique.

 

Mais si l'au-dessus fond, il goutte et dégoutte sur l'au-dessous! Et l'eau sur le feu c'est pas...
   

Mince! L'approche métaphysique se prend les pieds dans l'aporie métaphorique!

    

 ¤     ¤     ¤ 
     
    
     

Reprenons.

Du début à la prémisse première.

 
   

Il pleut sur la ville comme il pleure dans mon coeur. 

 
    

On le voit bien ici, tout CELA n'est PAS gelé. Non.

 

La vraie question n'est donc pas topique puisqu'elle ne se rapporte pas à la température de l'un ou l'autre organe. En tout état de cause, l'analyse se doit alors d'adopter un angle rhétorique - rhétorique qui nous dit: "mais qu'est-ce donc que ce "il" qui lui pleure dans le gilet?"

 

Et là, force est de constater que la réponse, eh bien on ne l'a pas!

 

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